Imposer la création de
centres de santé
au cœur des projets municipaux
Les questions de santé et
d’accès aux soins sont devenues pour les citoyens le sujet de préoccupation
principal aujourd’hui, au même rang que le chômage depuis quelques années.
C’est lié aux politiques d’austérité néolibérales qui se sont abattues sur le
pays et qui ne cessent de réduire les dépenses de santé tandis que les besoins
augmentent.
Les politiques d'austérité
mettent la santé en danger
Un outil pour lutter contre la désertification
médicale
Mais le problème le plus
urgent est peut-être maintenant l’insuffisance de professionnels de santé en
particulier de médecins. Cette pénurie touche aujourd‘hui tous les territoires
: les villes comme les campagnes. Dans l'agglomération de Thonon, 45% des
médecins généralistes seront en retraite d'ici 8 ans. Cela participera à la
désertification de nombreux territoires. Les gens ne trouvent plus de médecins
pour s’occuper d’eux, les rendez-vous sont lointains et les honoraires libres
se généralisent et s’envolent. Devant cette pénurie, les patients se retournent
vers leurs élus de proximité et la question prend un tour particulier alors que
les élections municipales se profilent. En réponse, de nombreux citoyens se
sont engagés dans la lutte pour obtenir la création de centres territoriaux de
santé de service public. C'est le cas
dans notre territoire avec le Collectif Santé Chablais qui propose la création
de 5 centres de santé (1 sur chaque vallée, 1 à Thonon et 1 sur le
Bas-Chablais) sous l'égide du Conseil Départemental pour garantir l'équité du
financement.
Garantir l'accès aux soins pour tous
les chablaisiens
Les membres de la liste Le
Printemps de Thonon souhaitent contribuer à la réussite de ce projet,
indispensable pour garantir l'accès aux soins. Les prochaines élections
municipales sont l'occasion de placer ce projet au cœur des programmes
municipaux.
Le choix de promouvoir des
centres de santé répond à une logique : ceux-ci sont ouverts à tous, respectent
obligatoirement les tarifs opposables de la Sécurité sociale, pratiquent le
tiers-payant systématique et proposent une médecine d’équipe. Les
professionnels sont salariés, ce qui les éloigne des contraintes et dérives du
paiement à l’acte. Ils peuvent porter des programmes de promotion de la santé
en fonction d’objectifs locaux adaptés aux populations. Les centres sont un
outil de la démocratie sanitaire dans la mesure où les organismes gestionnaires
sont dirigés par des représentants des usagers. Ils peuvent se doter, à côté
des consultations de médecine générale, de consultations spécialisées orientées
vers les besoins sanitaires recensés par les citoyens.
Les « Maisons de
santé » ne sont pas la solution
Les gouvernements de droite ou
socialistes ont proposé ces dernières années des « Maisons de santé » financées par des fonds publics
mais restant la propriété des professionnels libéraux. Les professionnels
s’organisent alors en fonction de leurs propres besoins. Ce système reste ancré
sur le paiement à l’acte et aucun contrôle public n’est possible. Or nous
disons : pas de financement public sans contrôle public. Le succès de ces maisons de
santé n’est pas au rendez-vous car les jeunes médecins refusent largement cette
pratique libérale. Ils ont été formés à la médecine d’équipe à l’hôpital et
souhaitent un mode de vie différent : le salariat les attire. Ceci fait que de
nombreuses maisons restent des coquilles vides. À l’inverse, le nombre de
centres de santé polyvalents a augmenté de 20 % l’année dernière selon les
chiffres du ministère.
C'est avec ces propositions
progressistes que les membres de la liste Le Printemps de Thonon abordent la
campagne des élections municipales et appellent les citoyen-nes thononais et du
Chablais à en débattre et à se les approprier.
Le débat public
organisé
par le Collectif Santé Chablais
le 21 février à 20h à l'auditorium de Margencel
en sera l'occasion.
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