jeudi 6 février 2020


Imposer la création de centres de santé
 au cœur des projets municipaux
Les questions de santé et d’accès aux soins sont devenues pour les citoyens le sujet de préoccupation principal aujourd’hui, au même rang que le chômage depuis quelques années. C’est lié aux politiques d’austérité néolibérales qui se sont abattues sur le pays et qui ne cessent de réduire les dépenses de santé tandis que les besoins augmentent.
Les politiques d'austérité mettent la santé en danger
Un outil pour lutter contre la désertification médicale
Mais le problème le plus urgent est peut-être maintenant l’insuffisance de professionnels de santé en particulier de médecins. Cette pénurie touche aujourd‘hui tous les territoires : les villes comme les campagnes. Dans l'agglomération de Thonon, 45% des médecins généralistes seront en retraite d'ici 8 ans. Cela participera à la désertification de nombreux territoires. Les gens ne trouvent plus de médecins pour s’occuper d’eux, les rendez-vous sont lointains et les honoraires libres se généralisent et s’envolent. Devant cette pénurie, les patients se retournent vers leurs élus de proximité et la question prend un tour particulier alors que les élections municipales se profilent. En réponse, de nombreux citoyens se sont engagés dans la lutte pour obtenir la création de centres territoriaux de santé de service public. C'est le cas dans notre territoire avec le Collectif Santé Chablais qui propose la création de 5 centres de santé (1 sur chaque vallée, 1 à Thonon et 1 sur le Bas-Chablais) sous l'égide du Conseil Départemental pour garantir l'équité du financement.
Garantir l'accès aux soins pour tous les chablaisiens
Les membres de la liste Le Printemps de Thonon souhaitent contribuer à la réussite de ce projet, indispensable pour garantir l'accès aux soins. Les prochaines élections municipales sont l'occasion de placer ce projet au cœur des programmes municipaux.
Le choix de promouvoir des centres de santé répond à une logique : ceux-ci sont ouverts à tous, respectent obligatoirement les tarifs opposables de la Sécurité sociale, pratiquent le tiers-payant systématique et proposent une médecine d’équipe. Les professionnels sont salariés, ce qui les éloigne des contraintes et dérives du paiement à l’acte. Ils peuvent porter des programmes de promotion de la santé en fonction d’objectifs locaux adaptés aux populations. Les centres sont un outil de la démocratie sanitaire dans la mesure où les organismes gestionnaires sont dirigés par des représentants des usagers. Ils peuvent se doter, à côté des consultations de médecine générale, de consultations spécialisées orientées vers les besoins sanitaires recensés par les citoyens.
Les « Maisons de santé » ne sont pas la solution
Les gouvernements de droite ou socialistes ont proposé ces dernières années des   « Maisons de santé » financées par des fonds publics mais restant la propriété des professionnels libéraux. Les professionnels s’organisent alors en fonction de leurs propres besoins. Ce système reste ancré sur le paiement à l’acte et aucun contrôle public n’est possible. Or nous disons : pas de financement public sans contrôle public. Le succès de ces maisons de santé n’est pas au rendez-vous car les jeunes médecins refusent largement cette pratique libérale. Ils ont été formés à la médecine d’équipe à l’hôpital et souhaitent un mode de vie différent : le salariat les attire. Ceci fait que de nombreuses maisons restent des coquilles vides. À l’inverse, le nombre de centres de santé polyvalents a augmenté de 20 % l’année dernière selon les chiffres du ministère.
C'est avec ces propositions progressistes que les membres de la liste Le Printemps de Thonon abordent la campagne des élections municipales et appellent les citoyen-nes thononais et du Chablais à en débattre et à se les approprier.

Le débat public 
organisé par le Collectif Santé Chablais 
le 21 février à 20h à l'auditorium de Margencel 
en sera l'occasion.

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