samedi 29 février 2020

GRANDE RÉUNION PUBLIC AUX URSULES THONON

MARDI 3 MARS à 20h, 

les membres de la Liste Le Printemps de Thonon (LFI, PCF, Génération.S, Gilets Jaunes, syndicalistes,associatifs) tiendront leur grande réunion publique aux Ursules. 
Ce sera la dernière réunion avant le premier tour, 
il faut donc la réussir. 
Invitez largement autour de vous, collègues, famille, amis...


Nous présenterons les candidat-e-s et nos principales propositions et nous poursuivrons le débat avec le public.

A mardi ! 

lundi 24 février 2020

RECTIFICATIF

A propos de Thonon-Alpes-Radio : Thonon-Alpes-Radio affiche sur son site qu'Isabelle Naïm Christin aurait refusé de participer à un débat avec d'autres candidat-e-s aux municipales. C'est une fausse information, puisqu'elle n'a jamais été sollicitée.
Isabelle Naïm Christin est intervenue auprès des responsables de ce site pour leur signaler sa disponiblité à débattre avec tous les candidats.

samedi 22 février 2020

ACTION SANTÉ

Les candidat-e-s "Le Printemps de Thonon" pour une santé public  


Diffusion du programme à la galerie de l’Etoile 
où nous souhaitons implanter un centre de santé public. 


De belles rencontre avec un public très intéressé par le projet.

LE CENTRE DE SANTÉ À THONON

Une très belle soirée de débat 
avec plus d'une centaine de participant-e-s sur le projet de centres de santé publics dans le Chablais, en présence du Dr Richard Lopez, président de la coopérative "La Fabrique des centres de santé", médecin généraliste dans un centre nouvellement créé en Saône et Loire (avec 19 antennes à ce jour) par le Conseil Départemental.


De nombreux élu-es et candidat-es aux municipales présent-e-s, 
ainsi que Mmes Leï et Mahut, Conseillères Départementales, qui soutiennent ce projet. 
Prochaine étape : 
présentation du projet en présence du Dr Lopez à la commission sociale du Conseil Départemental, 
le rendez-vous est acté ! 



Maintenant, aux actes.

mardi 18 février 2020

DÉBAT D'ATTAC CHABLAIS 10/02/2020

Intervention de Michel Vuillaume :
sur la défense des services publics 
et de l'accès aux soins 
au débat d'Attac Chablais pour la liste 
Le Printemps de Thonon, 
avec tous les candidat-es aux municipales :


        "Parce que nous avons à coeur de défendre l'ensemble des services publics de la ville et du Chablais, nous faisons nôtre la devise “Mieux vaut payer des fonctionnaires que des actionnaires”.
De ce fait, nous mettrons fin à l'ensemble des délégations de services publics lorsqu'elles arriveront à échéance. Le stationnement, les parkings souterrains, le périscolaire, les cantines et repas à domicile, seront repris en gestion municipale permettant ainsi un contrôle direct sur les coûts et le respect des missions, en particulier pour développer l'alimentation biologique dans les cantines avec la création d'une cuisine centrale municipale.
Nous créerons également une ferme pédagogique et une Maison de la Nature.
Nous resterons vigilants, au sein de Thonon-Agglomération, pour que le réseau d'eau et d'assainissement reste public. Nous proposerons que les premiers mètres cubes soient gratuits et qu'un tarif différentiel soit appliqué pour les gros consommateurs, en prenant en compte la composition familiale des abonnés.
La défense et le développement des services publics nationaux, régionaux et départementaux, tels que le Palais de Justice, l'Hôtel des Impôts, les collèges et lycées, la desserte ferroviaire, tant attaqués par les politiques d'austérité, seront nos priorités. Nous mobiliserons les élus et la population si des menaces venaient à se présenter.
Concernant l'enseignement primaire et maternel, nous créerons deux nouvelles écoles publiques, une à l'est, une à l'ouest. Nous créerons une nouvelle crèche municipale, au sein d'un espace inter-générationnel avec un nouveau foyer-logement pour personnes âgées. Nous développerons un service d'aides à domicile municipal pour les personnes âgées et les personnes à mobilité réduite.
Concernant la culture, nous reprendrons le cinéma L'Excelsior en gestion municipale pour y créer un cinéma d'art et d'essai et une salle de concert ou de représentation pour les groupes locaux, nous effectuerons les travaux nécessaires pour son accessibilité aux personnes à mobilité réduite.
Nous créerons une Maison des Associations, dans l'ancienne caserne des pompiers si les locaux le permettent, de même qu'un lieu d'exposition municipal pour les artistes locaux avec mise à disposition d'ateliers de création.
Pour la défense du droit au logement pour tous, nos élus agirons au sein de Léman-Habitat pour que l'office reste public et géré localement, les orientations gouvernementales incitant les offices public et privés à fusionner. Nous mobiliserons les locataires en cas de besoin. Nous agirons pour une augmentation significative de créations de logements sociaux, avec des loyers abordables pour les catégories sociales les plus fragilisées et les handicapés, et pour accélérer les réhabilitations et l'isolation des logements anciens. Nous agirons pour que Thonon atteigne le plus rapidement possible le seuil légal des 25% de logements sociaux.
Concernant les Hôpitaux du Léman, nos élus resteront extrêmement mobilisés pour le maintien de toutes les activités médicales des HDL, avec une vigilance particulière pour le maintien des services d'hospitalisation en psychiatrie, dont l'avenir sur Thonon n'est toujours pas garanti au delà de deux ans, depuis le rattachement administratif à l'hôpital psychiatrique de La Roche sur Foron.
Concernant le droit à la santé pour tous nos concitoyens, nous créerons un centre de santé public dans la Galerie de l'Etoile, avec des médecins généralistes et des infirmières salariés. Ce centre accueillera la petite urgence et assurera tous les volets de prévention, actuellement peu ou pas effectués sur les différents quartiers de la ville. Ce centre de santé public appliquera le tiers-payant et sera conventionné en secteur 1. Nous inscrivons cette réalisation dans un projet plus large, issu des travaux du colllectif santé-Chablais, prévoyant la création de quatre autres antennes situées sur les différents territoires du Chablais. Nous proposons au Conseil Départemental d'en être le gestionnaire, des discussions sont actuellement en cours entre le collectif, les conseillers départementaux et l'ARS à ce sujet. Une soirée débat de présentation du projet aura lieu le 21 février à 20h à l'auditorium de Margencel, vous y êtes toutes et tous conviés."Mon intervention sur la défense des services publics et de l'accès aux soins au débat d'Attac Chablais hier soir pour la liste Le Printemps de Thonon, avec tous les candidat-es aux municipales :
"Parce que nous avons à coeur de défendre l'ensemble des services publics de la ville et du Chablais, nous faisons nôtre la devise “Mieux vaut payer des fonctionnaires que des actionnaires”.
De ce fait, nous mettrons fin à l'ensemble des délégations de services publics lorsqu'elles arriveront à échéance. Le stationnement, les parkings souterrains, le périscolaire, les cantines et repas à domicile, seront repris en gestion municipale permettant ainsi un contrôle direct sur les coûts et le respect des missions, en particulier pour développer l'alimentation biologique dans les cantines avec la création d'une cuisine centrale municipale.
Nous créerons également une ferme pédagogique et une Maison de la Nature.
Nous resterons vigilants, au sein de Thonon-Agglomération, pour que le réseau d'eau et d'assainissement reste public. Nous proposerons que les premiers mètres cubes soient gratuits et qu'un tarif différentiel soit appliqué pour les gros consommateurs, en prenant en compte la composition familiale des abonnés.
La défense et le développement des services publics nationaux, régionaux et départementaux, tels que le Palais de Justice, l'Hôtel des Impôts, les collèges et lycées, la desserte ferroviaire, tant attaqués par les politiques d'austérité, seront nos priorités. Nous mobiliserons les élus et la population si des menaces venaient à se présenter.
Concernant l'enseignement primaire et maternel, nous créerons deux nouvelles écoles publiques, une à l'est, une à l'ouest. Nous créerons une nouvelle crèche municipale, au sein d'un espace inter-générationnel avec un nouveau foyer-logement pour personnes âgées. Nous développerons un service d'aides à domicile municipal pour les personnes âgées et les personnes à mobilité réduite.
Concernant la culture, nous reprendrons le cinéma L'Excelsior en gestion municipale pour y créer un cinéma d'art et d'essai et une salle de concert ou de représentation pour les groupes locaux, nous effectuerons les travaux nécessaires pour son accessibilité aux personnes à mobilité réduite.
Nous créerons une Maison des Associations, dans l'ancienne caserne des pompiers si les locaux le permettent, de même qu'un lieu d'exposition municipal pour les artistes locaux avec mise à disposition d'ateliers de création.
Pour la défense du droit au logement pour tous, nos élus agirons au sein de Léman-Habitat pour que l'office reste public et géré localement, les orientations gouvernementales incitant les offices public et privés à fusionner. Nous mobiliserons les locataires en cas de besoin. Nous agirons pour une augmentation significative de créations de logements sociaux, avec des loyers abordables pour les catégories sociales les plus fragilisées et les handicapés, et pour accélérer les réhabilitations et l'isolation des logements anciens. Nous agirons pour que Thonon atteigne le plus rapidement possible le seuil légal des 25% de logements sociaux.
Concernant les Hôpitaux du Léman, nos élus resteront extrêmement mobilisés pour le maintien de toutes les activités médicales des HDL, avec une vigilance particulière pour le maintien des services d'hospitalisation en psychiatrie, dont l'avenir sur Thonon n'est toujours pas garanti au delà de deux ans, depuis le rattachement administratif à l'hôpital psychiatrique de La Roche sur Foron.
Concernant le droit à la santé pour tous nos concitoyens, nous créerons un centre de santé public dans la Galerie de l'Etoile, avec des médecins généralistes et des infirmières salariés. Ce centre accueillera la petite urgence et assurera tous les volets de prévention, actuellement peu ou pas effectués sur les différents quartiers de la ville. Ce centre de santé public appliquera le tiers-payant et sera conventionné en secteur 1. Nous inscrivons cette réalisation dans un projet plus large, issu des travaux du colllectif santé-Chablais, prévoyant la création de quatre autres antennes situées sur les différents territoires du Chablais. Nous proposons au Conseil Départemental d'en être le gestionnaire, des discussions sont actuellement en cours entre le collectif, les conseillers départementaux et l'ARS à ce sujet. Une soirée débat de présentation du projet aura lieu le 21 février à 20h à l'auditorium de Margencel, vous y êtes toutes et tous conviés."


dimanche 16 février 2020

Les candidats s'adressent à vous

                                                         Michel Vuillaume


Vincent Levy

dimanche 9 février 2020

INAUGURATION ET TRANSPORTS GRATUITS



Nous avons inauguré notre permanence mobile de campagne ce matin Place des Arts. L'occasion de rencontrer de nombreux soutiens, de présenter nos propositions 
aux thononais et à la presse. 
Très bon accueil de notre programme.

Cet après midi, diffusion de notre proposition de gratuité des transports urbains 
et de son financement. 
Des propositions précises qui ont reçues un accueil enthousiaste des citoyen-nes.



vendredi 7 février 2020

RAPPEL

inauguration de notre 
permanence “mobile”

Rendez-vous dès 11h ce samedi
pour l'inauguration de notre permanence électorale mobile Place des Arts, 
autour d'un apéro fraternel.

Nous présenterons nos 39 candidat-es à la presse 
et les principaux éléments de notre programme 
pour une véritable alternative de gauche et écologiste à Thonon. 
Nous vous attendons nombreux-ses !

jeudi 6 février 2020


Imposer la création de centres de santé
 au cœur des projets municipaux
Les questions de santé et d’accès aux soins sont devenues pour les citoyens le sujet de préoccupation principal aujourd’hui, au même rang que le chômage depuis quelques années. C’est lié aux politiques d’austérité néolibérales qui se sont abattues sur le pays et qui ne cessent de réduire les dépenses de santé tandis que les besoins augmentent.
Les politiques d'austérité mettent la santé en danger
Un outil pour lutter contre la désertification médicale
Mais le problème le plus urgent est peut-être maintenant l’insuffisance de professionnels de santé en particulier de médecins. Cette pénurie touche aujourd‘hui tous les territoires : les villes comme les campagnes. Dans l'agglomération de Thonon, 45% des médecins généralistes seront en retraite d'ici 8 ans. Cela participera à la désertification de nombreux territoires. Les gens ne trouvent plus de médecins pour s’occuper d’eux, les rendez-vous sont lointains et les honoraires libres se généralisent et s’envolent. Devant cette pénurie, les patients se retournent vers leurs élus de proximité et la question prend un tour particulier alors que les élections municipales se profilent. En réponse, de nombreux citoyens se sont engagés dans la lutte pour obtenir la création de centres territoriaux de santé de service public. C'est le cas dans notre territoire avec le Collectif Santé Chablais qui propose la création de 5 centres de santé (1 sur chaque vallée, 1 à Thonon et 1 sur le Bas-Chablais) sous l'égide du Conseil Départemental pour garantir l'équité du financement.
Garantir l'accès aux soins pour tous les chablaisiens
Les membres de la liste Le Printemps de Thonon souhaitent contribuer à la réussite de ce projet, indispensable pour garantir l'accès aux soins. Les prochaines élections municipales sont l'occasion de placer ce projet au cœur des programmes municipaux.
Le choix de promouvoir des centres de santé répond à une logique : ceux-ci sont ouverts à tous, respectent obligatoirement les tarifs opposables de la Sécurité sociale, pratiquent le tiers-payant systématique et proposent une médecine d’équipe. Les professionnels sont salariés, ce qui les éloigne des contraintes et dérives du paiement à l’acte. Ils peuvent porter des programmes de promotion de la santé en fonction d’objectifs locaux adaptés aux populations. Les centres sont un outil de la démocratie sanitaire dans la mesure où les organismes gestionnaires sont dirigés par des représentants des usagers. Ils peuvent se doter, à côté des consultations de médecine générale, de consultations spécialisées orientées vers les besoins sanitaires recensés par les citoyens.
Les « Maisons de santé » ne sont pas la solution
Les gouvernements de droite ou socialistes ont proposé ces dernières années des   « Maisons de santé » financées par des fonds publics mais restant la propriété des professionnels libéraux. Les professionnels s’organisent alors en fonction de leurs propres besoins. Ce système reste ancré sur le paiement à l’acte et aucun contrôle public n’est possible. Or nous disons : pas de financement public sans contrôle public. Le succès de ces maisons de santé n’est pas au rendez-vous car les jeunes médecins refusent largement cette pratique libérale. Ils ont été formés à la médecine d’équipe à l’hôpital et souhaitent un mode de vie différent : le salariat les attire. Ceci fait que de nombreuses maisons restent des coquilles vides. À l’inverse, le nombre de centres de santé polyvalents a augmenté de 20 % l’année dernière selon les chiffres du ministère.
C'est avec ces propositions progressistes que les membres de la liste Le Printemps de Thonon abordent la campagne des élections municipales et appellent les citoyen-nes thononais et du Chablais à en débattre et à se les approprier.

Le débat public 
organisé par le Collectif Santé Chablais 
le 21 février à 20h à l'auditorium de Margencel 
en sera l'occasion.

lundi 3 février 2020


 MAIN BASSE SUR LA VILLE 1995 – 2020
Municipalité actuelle
Clap de fin Mars 2020

25 ans de pouvoir autocratique de Jean Denais et de son équipe, de bétonisation sans harmonisation de la ville, d’abandon des citoyens, notamment des plus précaires, cela suffit !

A l’initiative de citoyens engagés associativement et de militants de gauche, nous lançons un appel à sortir de l’hiver que nous subissons depuis 25 ans à Thonon, pour qu’enfin le printemps fleurisse autour de ces trois axes : solidarité, écologie et démocratie participative.
Développement du logement social, transports en commun gratuits, référendum local d’initiative citoyenne, végétalisation de la ville, reprise en régie publique des services délégués à des sociétés privées, Maison des associations sont autant de propositions que nous avons déclinées dans notre programme.
Ne nous résignons pas à des politiques guidées par les intérêts privés ou par les ambitions personnelles, comme celles menées par le maire actuel ou par les autres prétendants à sa succession.
Défendons une ville de justice sociale, de tolérance, d’humanisme, de partage, d’attention à notre environnement naturel.
Notre liste sera conduite par Isabelle Naïm-Christin, adjointe administrative au collège Jean-Jacques Rousseau. Elle a été désignée par l'ensemble des candidat-es, pour porter, dans un cadre collectif et citoyen, ce programme de gauche et écologiste.
Cette liste, avant tout citoyenne, issue du mouvement social et environnemental, a également reçu le soutien officiel de La France Insoumise, du Parti Communiste, et du mouvement Génération.S.

L'équipe de la liste "Le Printemps de Thonon"


Programme municipal
pour une alternative de gauche et écologiste à Thonon



1. Démocratie locale

+ de participation de la population (démocratie participative) pour des projets consensuels, + de transparence, + de contrôle des élus
Mise en place de pratiques et techniques plus démocratiques (consensus, conciliation, vote à choix multiples)


- Assemblée de Citoyens volontaires tirés au sort pour les dossiers importants informée et assistée d’experts (non décisionnaires) et des services de la ville.

- Possibilité de référendums locaux à l’initiative des citoyen.ne.s ou des élu.e.s, avec engagement de l’équipe municipale de consulter par cette voie les électeurs à mi-mandat sur la réalisation du programme.
- Rendre les commissions municipales ouvertes aux habitants (= transparence)
-
- Créer un Conseil Municipal des jeunes avec budget délégué.


1. Mobilité

+ de marche et de vélo, + de transports en commun + fréquents + fluides + durables - consommateur d’énergie fossile = moins de pollution
Accompagner l’arrivée du Léman Express, réduire le recours à la voiture.

Objectif de transports urbains gratuits sur Thonon et l'agglo (comme à Aubagne, Châteauroux, Cluses, Compiègne, Dunkerque, Libourne, Niort, Vitré …).

Développer des bus ‘propres’ et accessibles aux personnes à mobilité réduite.

Développer des pistes cyclables en voie séparée en ville, entre les quartiers de la ville et entre villes.

Davantage de zones piétonnes et parking à vélos et bancs publics, incitation des bailleurs et copropriétés à construire des locaux à vélos.

Développer des parking-relais sur les parking existants (en accord avec les supermarchés…) et des connections fréquentes par des navettes gratuites entre parkings-relais et centre-ville (éviter la saturation des stationnements et lutter contre la désertification) la gare et le port (en phase avec les horaires du Léman-Express). Donc économie par l’annulation du projet de parking souterrain pour les frontaliers au port (coût initial de 13 M€ !).

Mise en place d’une zone bleue (gratuite à durée limitée) en centre-ville à la place des horodateurs.

Donner la priorité à un passage souterrain avenue des vallées et à Champagne, pour assurer la liaison Nord-Sud en toute sécurité.

Développer un service de mise en relation des autos-partage.

Agir pour relancer la ligne ferroviaire du Tonkin afin de connecter le Chablais au Valais, pour le transport voyageurs et le fret (hors matières dangereuses)
1. Habitat, urbanisme et cadre de vie

+ de logements à prix accessibles, + d’isolation, - de consommation d’énergie, + d’alternatives aux énergies fossiles (- de chauffage électrique), économiser l’espace, + de mixité
Développer plus de logement social à prix abordable (loyer inférieur à 20% des revenus des locataires) : profiter des futures constructions (quartier Dessaix…) pour construire des logements bien isolés accessibles aux personnes à mobilité réduite et de toute taille : T1, T2, etc… et pour les étudiants. Éviter la concentration des logements sociaux.

Programme d’isolation des bâtiments publics (écoles, gymnases et autres bâtiments communaux), priorité à la réhabilitation et constructions HQE (Haute Qualité Environnementale).

Favoriser la réhabilitation plutôt que la démolition.

Aider et inciter à la rénovation et à l'isolation des logements sociaux et des ‘passoires’ existantes.

Agir pour un PLUI (plan local d’urbanisme intercommunal) qui incite à un respect environnemental renforcé : + de végétalisation et densifier (construire en hauteur, éviter de bétonner des terres agricoles).

Réaliser un éco-village modèle pour initier un nouveau mode de vie plus convivial et moins énergivore. Favoriser l'habitat participatif.


1. Environnement
              + de nature, - de béton, - de chimie, - de pollutions

Végétaliser tous les quartiers par des arbres et des haies, imposer des zones végétales pour toute nouvelle construction. Cela permet de lutter contre la pollution, de réduire la température, d’absorber les fortes pluies, d’améliorer le cadre de vie, de limiter les maladies respiratoires, de favoriser la biodiversité…

Création d'une Maison de la Nature municipale : lieu  de formation, ressource (semence…), éducation à l'environnement, à l'alimentation durable et au jardinage bio en relation avec les jardins familiaux et les jardins partagés et avec une ferme pédagogique (avec ruches) qui associerait les enfants des écoles à la production bio pour les cantines. Développer les jardins partagés dans les différents quartiers de la ville (avec conseils, formations, permaculture…).

Préserver les réserves foncières agricoles et biologiques existantes et les développer.

Développer l’approvisionnement des écoles, EHPAD, … par l’agriculture locale.

Soutenir les projets visant à réduire les déchets, comme par exemple la ‘Ressourcerie’.

Développer les filières de collectes (bac à déchets verts en habitat collectif), traitement et valorisation des déchets (compostage individuel…) pour limiter l’incinération et la décharge.

Inciter à diminuer les volumes d’ordures : réduction des déchets à la source,

Viser l’objectif zéro déchet non-compostable dans les manifestations communales.
Favoriser les pratiques économes en eau (s’inspirer de ce qui se fait ailleurs) : récupérer les eaux de pluie des constructions neuves, paillage des sols, toilettes sèches, …

S’engager pour des achats publics écologiquement soutenables (local).

Actions dépollution de la rivière, du lac, des rues (éducation, verbalisation).

Viser la sobriété énergétique et favoriser l’électricité 100 % renouvelable.

Optimiser la valorisation énergétique (incinérateur).

Limiter l’éclairage public nocturne, et imposer l’extinction des enseignes et panneaux publicitaires lumineux en dehors des heures d’ouverture.

Devenir une ville «Stop pub».

Mise en place d’alternatives au réseau de la 5G.


1. Santé/social

+ d’offres locales et abordables, + de médecine préventive

Créer un service permettant de mettre en lien les nouveaux arrivants sur la ville et les médecins généralistes "disponibles" pour prendre de nouveaux patients.

Mise en place d’une médecine préventive en direction des enfants scolarisés pour pallier les défaillances du service de santé scolaire démantelé par l’éducation nationale,

Favoriser le maintien à domicile des personnes âgées par le soutien aux associations (aide à domicile, portage, petits dépannages, …) et le développement d'un service municipal d’aides à domicile. Création d'un nouveau foyer-logement municipal.

Développer les places d’accueil en logements d’urgence pour les personnes à la rue.  Aide au maintien de l'accueil de jour et de nuit.
Renforcer et soutenir les initiatives visant l’accueil des femmes victimes de violences conjugales.

Se porter volontaire pour accueillir des réfugiés et soutenir les associations qui y contribuent.


1.  Economie

+ locale, + d’autonomie du territoire (- tributaire de l’extérieur)
Favoriser les entreprises locales lors des appels d’offre de la municipalité par la prise en compte du paramètre ‘empreinte carbone’. Aider les entreprises locales se plaçant dans une vraie démarche de défense de l’environnement (créer un label…).
Mettre à disposition des locaux partagés (petits loyers) pour les jeunes entrepreneurs)

Favoriser le dynamisme du commerce dans la ville à la place des zones commerciales périphériques.
Reprise en régies publiques des services actuellement en DSP (Délégation de Service Public) tels que le stationnement, les cantines scolaires, l'animation culturelle, les repas aux personnes âgées, ... pour améliorer la qualité des services, stabiliser les équipes,  faire des économies par une gestion sur le long terme.
Développer des habitats participatifs intergénérationnels, et d'une nouvelle résidence pour personnes âgées autonomes.
Création d’une cuisine centrale municipale (pour les cantines, repas aux personnes âgées et autres).

Favoriser la conversion des exploi-tations agricoles locales en ‘bio’ (par des contrats d’approvisionnement).
Développer la filière bois énergie (déchets forestiers) pour le chauffage des bâtiments publics.
Soutenir les filières de formation aux métiers écologiques (isolation, construction bioclimatique, énergie renouvelables…).

Favoriser un tourisme responsable, respectueux de l’environnement et des habitants.
1.  Culture, loisirs et sport

+ de lieux de vie locale, + de gratuité
Ré-animer le pôle de la Grangette en Maison des Jeunes et de la Culture.

Assurer une meilleure coordination des activités des différents lieux culturels. Soutenir la création artistique locale (amateurs et professionnels). Créer des locaux de répétition pour les spectacles vivants : musique, chant, danse, théâtre...

Favoriser le sport pour tous. Création d'un passeport ''sport'' pour les jeunes afin de découvrir des pratiques sportives à tarif abordable.

1.  Education

+ humaine, + démocratique, + locale, + d’autonomie
Davantage d’écoles de plus petite taille (plus humaine pour les enfants): une nouvelle école primaire sur l'ouest, et une autre sur l'est de Thonon. Plus proche des habitations : facile d’accès et trajet plus court.

Développer les déplacements doux : vélos (parking), pédibus (trajets à pied) pour accéder aux écoles,

Végétaliser les cours d’école (et les menus), jardin pédagogique

Développer une culture de la démocratie dès l’école primaire par des actions de sensibilisations (semaines de la citoyenneté...)
Développer et soutenir les actions d’aides à la scolarité pour favoriser la réussite de tous.

Protéger les enfants des ondes électromagnétiques (liaison filaire, pas d’écran trop tôt).


Contact : leprintempsthonon@orange.fr
https://www.facebook.com/Le-Printemps-de-Thonon

SANTÉ

PROJET D’ORGANISATION  
DE L’OFFRE DE SOINS DANS LE CHABLAIS

Ce projet a été élaboré et rédigé par un collectif citoyen, regroupant l’Union Locale CGT Chablais, des représentants de l’UNAFAM, d’ATTAC, des citoyen(ne)s du Chablais, des élus, des responsables d’associations ; le travail démarré au mois de mars 2016 se terminera à l’automne de cette même année, puisque notre volonté est de déposer ce projet à l’Agence Régionale de Santé dans le courant du mois d’octobre.
Le Chablais est un territoire situé au nord-est de la Haute-Savoie. Très vaste, il est aussi très divers géographiquement, associant la rive française du Lac Léman, trois vallées alpines qui se rejoignent au niveau des deux plus grosses agglomérations, un dernier territoire entre plaine et montagne qui joint la Vallée Verte et le genevois. Ce sont 138 000 habitants recensés en 2014, une grande diversité d’emplois avec un fort secteur tertiaire, notamment orienté vers le tourisme, l’activité thermale et le service à la personne, mais également de l’agriculture, l’industrie du bois, quelques entreprises industrielles et usines d’embouteillage d’eau. Le bassin d’emploi reste très dynamique, la population augmente de plus de 1,5% par an dont une forte proportion de jeunes actifs. La situation frontalière avec la Suisse est très attractive et ces données sont considérées comme pérennes à moyen terme par les autorités. Cependant, il existe une assez grande disparité dans les revenus de vie disponibles pour les habitants ; les salaires français restent dans la moyenne basse des conventions de branche pour la majorité, une grande proportion de contrats de travail est précaire : intérim, Contrats à Durée Déterminée successifs, etc. Les logements sont quant à eux beaucoup plus chers que la moyenne nationale.
Cette présentation met en évidence le principal handicap géographique de cette région, son accessibilité. Ce handicap est majoré par des décisions en matière de transports publics qui ne sont pas prises ou trop tardivement, et toujours totalement insuffisantes pour les citoyen(ne)s consultés.

HISTORIQUE DE CE PROJET :

Les chablaisien(ne)s sont très attaché(e)s à leur territoire et à leur patrimoine. Leurs services publics en font partie, en particulier l’hôpital, situé désormais à Thonon les Bains après une fusion et la fermeture de l’hôpital d’Evian. Il y a un peu plus d’un an, la population était informée d’un projet concernant le secteur d’hospitalisation en psychiatrie adulte aux Hôpitaux du Léman, de transfert de ces lits à l’Etablissement Public de Santé Mentale de La Roche sur Foron et le maintien des soins de jour et ambulatoires aux Hôpitaux du Léman. Les élus municipaux et la population, fortement mobilisés au sein d’un premier collectif (collectif psychiatrie Chablais), a obtenu l’ajournement de la décision de l’Agence Régionale de Santé au mois de novembre 2016, au lieu de février 2016 initialement prévu.
La mobilisation de ce collectif a permis de partager des informations, des analyses, de rendre un peu plus lisibles des documents publics, mais peu lus car trop complexes. La psychiatrie n’est pas le seul problème d’accès aux soins dans le Chablais. C’est partant de ce constat que les acteurs cités en-tête ont décidé de ne pas se contenter du statu quo de l’ARS, mais de mettre à profit la dynamique naissante pour poser tous les problèmes « sur la table » et rechercher ensemble des pistes de solutions. Notre motivation est le refus de la désertification médicale d’un territoire vivant, dont le point le plus éloigné est à près de 100 km d’Annemasse (le CHAL est le centre hospitalier le plus proche), près de deux heures de trajet en saison touristique en raison de l’enclavement routier mais aussi de sa situation au sommet de la montagne, en fond de vallée. Rappelons l’engagement gouvernemental à ce qu’aucun citoyen ne soit à plus d’une demi-heure d’un service d’urgence !
Nous avons été attentifs à solliciter le plus largement possible tous les habitants et les travailleurs concernés, en variant les méthodes, mais aussi les sites de réunion sur le territoire. Attentifs aussi à partager le travail entre les volontaires, à être fidèles à tous les points de vue exprimés. Les compte-rendu des réunions sont joints en annexe à ce document, ainsi que les questionnaires envoyés.

LA DÉMARCHE DE PROJET :
1. Le diagnostic

Quels sont les enjeux de santé peu ou pas satisfaits dans le Chablais ? Pour répondre à cette question, il faut d’abord s’entendre sur la définition de la santé. C’est la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) que nous avons choisi de retenir, car elle correspond à nos objectifs de travail communs : “La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité”
Les enjeux de santé ne couvrent donc pas exclusivement les problèmes d’offre de soins, mais également tout le domaine de la prévention et de l’accueil (dont la médecine scolaire et la médecine du travail, le maintien à domicile, la dépendance, le handicap) et plus largement les conditions de vie : logement, aide aux familles et aux personnes, transports et autonomie de déplacement, accès à l’éducation, …
Le système actuel d’organisation des soins est appuyé sur la déclaration obligatoire par l’assuré social d’un médecin référent, généraliste responsable de la coordination de la prise en charge du patient et de son orientation éventuelle vers d’autres structures (médecin spécialiste, examen complémentaire, etc.). Or dans notre territoire, il est quasiment impossible dans les deux villes principales, mais aussi dans de plus petites communes d’accéder à un médecin généraliste. De très nombreux citoyens sont ainsi placés en dehors du parcours de soins et assument un premier problème de santé publique. Couplé à des revenus très inférieurs au niveau de vie exigé ici, ce premier problème a pour effet un recours indu aux urgences de l’hôpital qui se trouvent engorgées avec un deuxième problème au demeurant lié étroitement au premier : des médecins urgentistes en sous-effectif, puisque seulement 10 postes sur les 17 prévus sont effectivement pourvus. Les urgences des Hôpitaux du Léman fonctionnent avec des médecins intérimaires et d’autres en heures supplémentaires.
Pourquoi manque-t-on de médecins ? Ce n’est pas une difficulté propre au Chablais, mais bien nationale. La cause principale en est l’instauration d’un numerus clausus, c’est-à-dire un nombre très limité de diplômés à la sortie des études de médecine, depuis les années 1970. La formation de médecins généralistes et dans certaines spécialités n’a pas été suffisamment anticipée par les gouvernements en charge du service public de santé.

Une seconde cause est la diversité des modes de rémunération, qui ne favorise pas les médecins hospitaliers. Enfin, il sera nécessaire de s’intéresser aux conditions de travail de cette catégorie de professionnels, notamment sur le temps de travail et les exigences de rentabilité, bien loin du soin.
Lors de notre première réunion, nous nous sommes attachés à faire l’inventaire des structures de santé existantes dans notre Chablais :
   Un hôpital, avec des urgences, un bloc opératoire-réanimation, une maternité chèrement conservée, des consultations spécialistes, un service de radiologie, des services pour personnes âgées dont trois EHPAD, un pôle de psychiatrie fortement secoué ces derniers mois dépourvu de lits d’accueil pour les enfants et adolescents en hospitalisation ;
   Un centre de rééducation mutualiste à Evian ;
   Une Maison Médicale à Thonon, adossée aux urgences, supposée accueillir les patients « peu graves » le soir et les weekends, qui en réalité est inaccessible financièrement pour la majorité des demandeurs, avec une exigence de paiement en espèces, et entraine l’engorgement des urgences de facto ;
   Des médecins généralistes en nombre insuffisant ;
   Plusieurs EHPAD privés, les tarifs restant un frein important ;
  Une structure d’accueil social d’urgence (La Passerelle) à Thonon, une autre à Douvaine ;
  Une permanence d’assistantes sociales du Conseil Départemental sur Thonon ; des CCAS dans plusieurs communes mais avec beaucoup de difficultés d’accès pour les usagers, par manque d’effectifs ;
  Des services CPAM a minima, puisque même le médecin conseil est désormais à Annecy ;
  Au niveau de la radiologie, la création d’un centre privé de radiologie et rééducation n’améliore pas sensiblement l’opinion sur la prise de rendez-vous notamment des examens complexes : mammographie, IRM et même scanner, puisque la majorité des chablaisiens sollicitent le service public pour des raisons de tarification des actes, au prix remboursé par la sécurité sociale ;


   L’accès à un kinésithérapeute est un parcours du combattant : plus de trois semaines d’attente pour des soins qui requièrent une prise en charge souvent urgente ! De plus, sur Thonon, ces praticiens sont installés très majoritairement en coeur de ville et refusent de s’en éloigner ;
   Sur l’accompagnement du handicap, si l’APEI est bien présente et offre plusieurs alternatives (CAT, FAM, etc.) sur un large secteur géographique, elles restent très en-dessous des besoins réels ;
   L’accompagnement de la perte d’autonomie et du vieillissement, tant au travail que dans la vie civile, est quant à elle inexistante ; victimes et familles sont totalement démunies face à ces aléas de la vie ;
   Il n’existe de médecine du travail à notre avis que sur Thonon-Evian, et elle est en grande difficulté par manque de médecins ; l’hôpital, avec ses 1700 salariés, est privé de médecin du travail depuis plus de deux ans alors que c’est contre la réglementation ;
   La médecine scolaire est aussi très défaillante ;
   Les structures d’accueil en psychiatrie, y compris ambulatoires n’existent que sur l’agglomération Thonon-Evian ;
  Le maintien et l’aide à domicile sont assurés par des associations essentiellement, des ADMR, souvent en difficulté car ces fonctions ne sont ni accompagnées ni valorisées, alors qu’il y a une forte responsabilité ; les conditions de travail y sont très difficiles ;

Enfin, l’accompagnement des enfants en difficulté, que ce soit scolaire ou sociale, est extrêmement pauvre, alors que ce sont les acteurs sociaux de demain. Quant à la prévention, elle est vraiment confidentielle, essentiellement pilotée par les services de l’hôpital.
Nous avons voulu confirmer cet état des lieux par une consultation des principaux acteurs de la vie civile intéressés à cette problématique : les élus locaux ainsi que les praticiens libéraux et responsables d’associations diverses de tout le territoire. Nous avons élaboré un questionnaire que nous avons envoyé à plus de 300 personnes ou structures. Nous avons reçu une trentaine de réponses, soit environ 10% ; les résultats confirment le caractère centralisé autour des « grandes villes » et notamment des Hôpitaux du Léman de la majorité des prises en charge.

Plusieurs communes et Communautés de communes ont mis en place des maisons médicales, mais se heurtent aux difficultés de « recrutement » de praticiens. Enfin, tous expriment leur souhait vif de structures de transports publics largement plus développées, avec adaptation aux personnes à mobilité réduite (qui peuvent être les mamans avec poussette) et de structures de prévention y compris l’accueil social plus proche des habitants.

Ebauche du projet

Dans les recueils que nous avons faits, la notion de service public est forte, d’autant que le niveau de revenu disponible pour les usagers est un frein essentiel. Une part importante d’entre eux n’a pas accès à une mutuelle complémentaire, particulièrement les plus jeunes majoritairement précaires et les plus âgés, aux revenus insuffisants. Il convient à présent d’affiner la définition des structures.
Un Centre Hospitalier est un établissement public, financé par les services de l’Etat et la Sécurité Sociale. Chaque citoyen, par les contributions prélevées sur ses salaires et revenus au prorata de ceux-ci, participe au financement pour et par la collectivité (société). Un tel centre est soumis à une obligation d’accueil en continu de tous les usagers dans le besoin de soins.
Un établissement de soins privé accueille les patients sur les mêmes besoins de soins, mais sa tarification est généralement libre, par conventionnement en secteur 2 avec la Sécurité Sociale qui donne droit aux honoraires libres. L’usager en revanche n’est remboursé des actes que sur la base du tarif Sécurité Sociale (secteur 1) et peut avoir à assumer un coût plus ou moins important pour des actes équivalents à ceux dispensés en service public.
Les praticiens libéraux peuvent être en convention avec la Sécurité Sociale soit en secteur 1 et pratiquer les tarifs de base du remboursement, soit en secteur 2 avec un reste à charge pour l’usager.
Les Maisons Médicales sont des structures immobilières construites et aménagées le plus souvent par des communes ou Communautés de Communes, sur les deniers des contribuables, afin d’attirer des praticiens (médecins généralistes, infirmières, kinés) en leur épargnant le souci d’investir dans des locaux en même temps qu’ils doivent gagner la confiance de leur « clientèle ». On les retrouve essentiellement dans les territoires isolés bien que très peuplés. Néanmoins, elles restent sur un accueil de praticiens libéraux, donc libres de leur conventionnement, avec des avances de frais parfois importantes.

Un Etablissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) est une structure qui peut être publique ou privée. Son financement est triple et fait l’objet d’une convention entre ces trois financeurs : la Sécurité Sociale pour la part soins ; le Conseil Département al pour la perte d’autonomie (APA) et une partie des équipements ; enfin l’usager et sa famille. Cette dernière partie, fixée en fonction du niveau de soin requis par la personne (GIR) est décidée librement par l’établissement.
Un Centre de Santé Public est une structure d’accueil de jour dont le financement et le fonctionnement sont très proches d’un centre hospitalier public. Les professionnels qui y oeuvrent sont tous salariés de la structure. Le financement peut être divers, mais la plus grande part revient à la rémunération par la Sécurité Sociale des actes pratiqués. Les conditions de travail en revanche peuvent y être beaucoup plus attractives, surtout pour des médecins dont les heures ne sont pas plus comptées que le droit aux vacances ou à la maternité.
C’est cette dernière structure que nous avons, après débat, mis en projet dans notre organisation. L’usager est déjà payeur au travers de ses contributions sociales à un système de Sécurité Sociale mondialement reconnu, qui a prouvé toute sa pertinence sociale en 2008 lors de la crise financière ; si toutes les contributions étaient réellement versées, en particulier les exonérations monstrueuses des entreprises les plus riches, si une vraie réflexion est menée sur de nouveaux modes de financement prenant en compte la nouvelle configuration du monde de « l’entreprise » au sens large et de l’emploi, notre système n’est pas déficitaire.
Voici donc notre proposition d’organisation de l’offre de soins dans notre territoire :
Un centre Hospitalier recentré sur ses missions qui sont la prise en charge de l’urgence et celle du second recours : examens spécialisés, consultations chirurgie et médecine spécialiste, maternité, pédiatrie, hospitalisation en psychiatrie ;
Pour le « premier recours », c’est-à-dire l’accueil de première intention, cinq centres de santé publiques : Thonon-Evian, Châtel-Abondance, Saint-Jean d’Aulps, pays de Gavot (Publier-Vinzier), Douvaine-Bons en Chablais ;
Création négociée d’établissements d’accueil répartis équitablement sur le territoire pour les personnes en situation de handicap, d’urgence sociale, les personnes âgées, ces établissements devant avoir à coeur de développer l’autonomie des personnes, pas de les enfermer ; le maintien à domicile est beaucoup moins coûteux pour la société que les structures actuelles ;

Dans notre projet, un centre de santé est d’abord un lieu d’accueil, chaleureux, humain, qui permet d’orienter immédiatement l’usager vers le professionnel adéquat ; à cet effet, la prévention est un secteur majeur de son activité, et une place doit être prévue pour le service social, pour une permanence de diététicienne, et toute association oeuvrant dans ce domaine : prévention des chutes, ergothérapeute, écrivain public, aide aux parents en difficulté, médecine du travail, médecine scolaire, planning familial, etc. Quant à la prise en charge en psychiatrie, elle doit disposer de locaux propres, pour les plus jeunes et pour les adultes, et doit être présente en permanence sur chaque site afin d’assure un vrai suivi des personnes en souffrance. Dans tous les cas, un travail en réseau doit exister entre les cinq centres et le centre hospitalier, ainsi que le réseau libéral, sans oublier la sollicitation éventuelle d’un troisième recours : CHU ou établissement psychiatrique spécialisé.
Le Centre de Santé est un centre de soins et compte dans ses effectifs des médecins, des infirmières, des kinés, des psychologues, des agents de service, un service de Protection Maternelle et Infantile. Ces professionnels sont salariés de la structure, ce qui implique un salaire conventionnel de branche professionnelle ; concernant les médecins, ce revenu peut être inférieur financièrement à celui d’un praticien libéral, mais la qualité de vie personnelle offerte en contrepartie est souvent plus attractive pour les jeunes diplômés, notamment les femmes de plus en plus représentées. De plus, l’organisation collégiale du travail peut permettre de définir des temps et des conditions de consultation plus adaptés à la définition de la santé.

Les exigences collatérales

La santé est un droit universel. Nous en avons vu la définition également universelle en tête de ce document. Il ne peut pas y avoir de « bonne santé » si je n’ai pas un logement correct, un accès à la nourriture, à l’énergie, à un travail, à l’éducation et à celle de mes enfants. Et pour tout cela, accès aux transports.
Le Chablais souffre de deux carences majeures : un réseau notoirement insuffisant de transports publics, voire existant mais totalement inadapté, ainsi que la cherté des logements. Sur ces deux champs de la vie sociale, mis largement en évidence au travers des questionnaires, nous demandons aux élus de la république, y compris départementaux et régionaux, de prendre leurs responsabilités en faisant un état des lieux objectif, en consultant les citoyen(ne)s pour faire émerger les besoins réels, en élaborant des propositions avec les citoyen(ne)s qui seront leur meilleur soutien pour les mettre en oeuvre.

APPROCHE AFFINÉE : PROPOSITION
D’ORGANISATION DES STRUCTURES DE SANTÉ

En tant que citoyen(ne)s responsables, nous avons voulu un projet suffisamment abouti pour être crédible. A partir de la présentation ci-dessus, nous avons travaillé une structuration plus fine, et surtout envisagé quelques pistes concernant le financement de ce projet, qui est « le nerf de la guerre ».
Nous nous sommes beaucoup inspirés d’un rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales de 2013 sur les centres de santé. Ce document fait un état des lieux, bien que compliqué, mais surtout formule des recommandations très intéressantes.
La lecture de la synthèse valide à elle seule notre choix de structure. :
« Au sein des centres, l’exercice de la médecine est un travail d’équipe qui associe personnels soignant, social et administratif ; le salariat évite la relation d’argent entre le patient et le professionnel. »
« … ils assurent une offre de soins précieuse dans des quartiers à faible densité de professionnels libéraux et répondent aux préoccupations financières d’accès aux soins … »
Le chapitre 1.2.1 rappelle les principales obligations de ce type de structure :
   Exercice d’activités de soins de premier recours ambulatoires ;
   Application des tarifs opposables (tarif sécurité sociale)
   Pratique du tiers-payant ;
   Mise en oeuvre d’actions sociales ;
   Mise en oeuvre d’actions de santé publique, de prévention, d’éducation pour la santé, d’éducation thérapeutique ;
   Emploi exclusif de personnel salarié ;
   Accueil de stagiaires en formation de professions de santé
   Elaboration d’un projet de santé favorisant la coordination des soins, l’accessibilité sociale ;

Nos centres de santé seront des centres médicaux polyvalents avec :

Un socle commun à temps plein: médecin(s) généraliste(s), infirmier(e), agent administratif et d’accueil ; un secteur ambulatoire en psychiatrie à redéfinir avec le pôle psychiatrie de l’hôpital ;

Un deuxième niveau d’acteurs à temps partiel : assistante sociale et ou familiale, protection maternelle et infantile, médecine scolaire, médecine du travail, diététicienne, centre de planification et d’éducation familiale ; accueil social, prévention, consultation gériatrique ;
Il faut aussi envisager des vacations ou partenariats avec un opticien et /ou orthoptiste, un dentiste, au moins dans le cadre des programmes de prévention nationaux ;

Ils seront liés aux Hôpitaux du Léman pour :
- Les aspects gestion / paie / comptabilité : la mutualisation permettrait de disposer immédiatement des personnels formés à une bonne cotation des actes, une intégration aux achats sur appels d’offre permettant des économies sur le matériel ;
- Le Dossier Médical Partagé : un système informatique partagé facilite la transmission d’informations médicales et d’examens médicaux, sécurisant le parcours patient bien au-delà de l’hôpital, ce qui reste un objectif de la DGOS ;

La direction des cinq centres, si elle doit être commune, doit être également autonome par rapport aux Hôpitaux du Léman. Nous proposons un Conseil d’Administration réunissant à égalité des représentants des communes (élus), des usagers, des personnels médicaux et non médicaux. Un directeur administratif et un médecin coordonnateur seront en charge de la gestion courante des centres.
Proposition de budget :
Les recettes : ce sont les rémunérations par la sécurité sociale des actes pratiqués : consultations médicales, actes infirmiers, activités de vaccination et programme de prévention bucco-dentaire ; ce sont aussi des subventions de fonctionnement prévues comme l’option de coordination, la subvention de télétransmission, etc.
Les dépenses : essentiellement charges de personnel, y compris médical ; impôts et taxes, achats, formations, assurances, énergie/eau, frais de déplacement ;

Concernant les salaires médicaux, ils doivent être proposés en tenant compte de l’offre d’un temps de travail fixe, pour 35 heures par semaine, qui n’est pas la réalité d’un médecin libéral. En conséquence, la proposition de 4000€ nets par mois parait légitime et suffisante. Les salaires des autres fonctionnaires sont établis par les grilles de la fonction publique hospitalière en fonction du grade (en lien avec le métier et l’ancienneté).
Les dépenses en personnel ne doivent pas excéder 75% des recettes pour permettre un budget équilibré.
Les postes d’assistantes sociales et /ou familiales devront être subventionnés par le Conseil Départemental et les CCAS des communes du territoire du centre de santé. La possibilité de prévoir des emplois de traducteurs, notamment sur l’agglomération Thonon- Evian, doit être étudiée.
Enfin, ces structures se doivent de participer pleinement à la continuité des soins dans leur champ d’intervention. Le Conseil d’Administration devra déterminer les plages horaires d’ouverture de façon à répondre aux besoins des usagers, mais aussi des professionnels (temps de concertation/échanges) et des contraintes d’équilibre du budget.
Les locaux : de nombreuses communes ou communautés de communes se dotent de maisons médicales souvent par défaut. Ces bâtiments existent, une concertation sera à engager sur le territoire avec tous ces élus souvent en difficulté pour envisager peut-être une transition de ces maisons médicales vers nos structures, sans changer de locaux. Dans l’éventualité de constructions neuves, des financements peuvent être mobilisés, l’état (ARS) ayant aussi ses responsabilités à prendre dans la lutte contre les déserts médicaux.

CONCLUSION

Ce projet est le fruit de plusieurs mois de travail. Il est proposé pour amendement, critique, validation, à tous les conseils municipaux, praticiens libéraux, praticiens hospitaliers, … ainsi qu’aux élus départementaux et régionaux. Il est demandé aux maires de mettre visiblement ce projet à disposition de leurs administré(e)s. Une réunion publique le 16 septembre prochain clôturera l’exercice avant remise du projet définitif aux autorités ministérielles.

Nous avons fait le pari de ce travail pour participer à un aménagement de notre territoire fondé sur nos besoins réels, sur ceux des générations montantes, loin des réflexions théoriques ; car notre conviction est qu’une gestion équilibrée ne s’évalue pas sur quelques mois, mais sur de nombreuses années, par le gain en « bonne santé » de toute une population qui fait diminuer les dépenses, par le retour à plus d’humain qui évite d’évoluer vers la maladie juste avec un peu d’écoute et d’accompagnement social, par la prévention qui fait reculer la chronicisation.